Le juge Al Duniel Dimanche, du tribunal de première instance de Port-au-Prince, poursuit ses investigations dans le cadre d'affaires de corruption présumée impliquant des autorités haïtiennes.
Au cours de la première semaine de janvier 2024, le juge Dimanche a entendu trois anciens fonctionnaires, dont l'ancien ministre des travaux publics, transports et communications, Wilson Édouard.
M. Édouard est entendu dans le cadre d'une enquête sur le détournement de matériels au Centre National des Équipements (CNE). Selon les accusations, des matériels destinés aux travaux publics auraient été détournés et revendus à des particuliers.
Le juge Dimanche a également entendu l'ancien directeur général du CNE, Jude Célestin. M. Célestin est soupçonné de complicité dans le détournement de matériels.
Enfin, le juge Dimanche a entendu l'ancien directeur général de la Société nationale d'électricité (SNE), Jean-René Achille. M. Achille est entendu dans le cadre d'une enquête sur la corruption présumée dans la distribution de l'électricité en Haïti.
Le juge Dimanche a également délivré un mandat d'amener contre M. Célestin. Ce dernier est convoqué à comparaître devant le tribunal le 17 janvier 2024.
Ces actions du juge Dimanche sont saluées par la population haïtienne, qui espère que ces enquêtes aboutiront à la condamnation des responsables de la corruption.
Une lutte contre la corruption encore fragile
La lutte contre la corruption est un défi majeur en Haïti. Le pays est régulièrement classé parmi les plus corrompus du monde.
Les actions du juge Dimanche sont une avancée importante dans la lutte contre la corruption, mais elles ne sont pas suffisantes. Il est nécessaire que le gouvernement haïtien s'engage davantage dans cette lutte et mette en place des mécanismes pour la rendre plus efficace.
Le gouvernement haïtien doit notamment renforcer l'indépendance de la justice et garantir la sécurité des juges qui enquêtent sur des affaires de corruption.
Il est également important de sensibiliser la population à la corruption et à ses conséquences. La population doit être mobilisée pour lutter contre ce fléau qui sape les fondements de l'État de droit et de la démocratie en Haïti.
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